> LA COMPLAINTE DES LIQUIDES
> Comme tous deux ils se détestaient,
> Ils se sont mutuellement estés
> En justice devant le Cadi
> A ton pouvoir incontesté
> Avait dit au Cadi le thé
> Nous accordons bien du crédit
> Je viens vers vous pour protester
> Contre le café et manifester
> Dénonçant l’amer breuvage
> Sa couleur de tous détestée
> Ce noir symbole de cécité
> Est synonyme de veuvage
> C’est à moi qu’il ose se frotter
> Avec morne et méchanceté
> Je ne puis accepter l’outrage
> Délicatement récolté
> Ma couleur est de toute beauté
> J’évoque de sublimes paysages
> Et lorsque je sis dégusté
> On apprécie mon velouté
> Je suis adoré par les sages.
> Je suis auxiliaire de santé
> Mais lui, ce voile d’obscurité
> Peut-il répondre sans ambages ?
> Lorsque ainsi admonesté
> Le café a vite riposté
> En faisant fi de ce verbiage.
> Juge des hommes dans ce comté
> Je m’en vais donc vous raconter
> Tout simplement en deux passages.
> Je réponds à cet effronté
> Lorsqu’il évoque sa verte beauté
> Il serait plutôt pâturage.
> Car lors des longue nuits d’été
> Je suis alors « Sa Majesté »
> Pendant que lui n’est que fourrage.
> Je suis effluves et volupté
> J’évoque la joie et la gaieté
> Dans les fêtes et les mariages.
> Avec sa grande probité
> Ce juge qu’ils ont sollicité
> Leur a tenu ce beau langage :
> « Vous avez de la qualité
> Vous avez tous deux mérité
> Le doux vocable de breuvage.
> Si je juge en toute équité
> Ma préférence va pour le thé
> Ce que consomme mon entourage
> Mais chacun est libre d’opter
> Pour le café ou pour le thé
> Le reste n’est que style de langage.
Edit de l'admin de la poésie qui fait option HS dans les topics : à quoi ça sert ce message ?Mieux vaut faire un post normal plutôt qu'une poésie U__U
T'aime bien la poésie, mais on s'en fiche.